Des restes très comparables à l'Akhal Téké actuel ont été retrouvés dans les tombeaux des Scythes qui était un peuple de nomade et de guerrier. La race est issue des fameux chevaux des Massaguets, des Alanes, des Parthes, qui avaient le surnom de Turkmène vers les IXème et Xème siècles.
Durant toute l'Antiquité, l'Akhal Téké a été exporté vers l'Inde, la Perse, la Syrie. La documentation zootechnique contemporaine prouve que le cheval Turkmène, populaire auprès des amateurs de chevaux de sang pour sa vitesse et son endurance, a participé à la création de races telles que le Pur Sang.
Il a également contribué à l'amélioration des nombreuses races en Europe, en Russie, au Proche Orient et au Moyen Orient, où il aurait influencé l'Arabe, une information qui est controversée.
Traditionnellement élevée au nord de l'Iran et pour la majorité par la tribu des Tékés, la plus puissante du Turkménistan, il tire son nom de l'oasis Akhal où se trouvaient les meilleurs élevages. La tribu Téké était présente dans la Péninsule de Manguistaou au Kazakhstan, dans la montagne Kopet Dag en Iran, et aux environs de Serakhs dans la Province d'Ahal au Turkménistan.
Au début du XXème siècle, l'URSS a organisé le développement de la race, malheureusement, dans les années 1950, la politique agricole russe s'oriente vers la mécanisation et la productivité, et des abattages massifs sont organisés.
De près de 20 000 individus à la fin du XIXème siècle, on passe à un effectif d'environ 300 individus au milieu du XXème siècle. C'est grâce à la volonté de passionnés, que l'Akhal Téké fut sauvée, et leur action permettra d'empêcher la probable extinction de la race.
Pendant de très nombreuses années, on ne trouvait l'Akhal Téké qu'au Turkménistan, au Kazakhstan et dans le sud de la Russie. Avec le temps, l'élevage s'est peu à peu développé dans d'autres régions de la Russie et dans la grande majorité des républiques voisines.
De nos jours, environ 25 % du cheptel mondial se situe en Occident, plus particulièrement en Allemagne, en Suisse, en France et aux États Unis.
On compte près de 3000 chevaux de type Akhal Téké dans le monde, situés pour l'essentiel dans les pays de l'ex-URSS. Le développement de la race à l'extérieur de cette zone progresse rapidement.
Le registre généalogique principal est tenu en Russie par l'« Association d'Élevage de Chevaux Akhal Téké de Russie » (AATKRF). La France est le premier pays ayant signé un accord avec la Russie permettant l'ouverture d'un Stud-book national en 2004.
La gestion de la race est basée autour de 18 lignées issues des meilleurs étalons et reprenant leurs noms, les plus importantes sont : Guelishili, Kaplan, Peren, Sovkhoz II, Arab, Sere, Fakirpelvan et Kirsakar.
A partir de 2009, l'association gestionnaire du cheval Akhal Téké a imposé que les étalons soient examinés par une commission qui les classera en 3 catégories de qualité décroissante (A, B, C).
L'Akhal Téké présente une silhouette longiligne. Il dispose d'un port altier, une encolure longue, ronde souple, en forme de S renversé. Sa tête, qui forme avec l'encolure un angle aigu (un peu plus de 45°), est légère, sèche avec des ganaches larges, un chanfrein long, un front large, de grands yeux en amande, et des oreilles fines, longues, qui sont très mobiles et implantées très haut.
Le corps de l'Akhal Téké présente un long garrot saillant, bien musclé et très prononcé. Ses longues épaules sont obliques et bien musclées. Le poitrail, qui est profond, a une forme ovale avec des fausses côtes longues. Le dos et le rein sont relativement larges, et peuvent même être un peu longs parfois. La croupe est large, longue et très puissante. Il dispose d'une musculature assez plate et dense.
Ses longs membres, parallèles les uns par rapport aux autres, sont secs et possèdent des articulations bien développées et des tendons solides. Les sabots, malgré leur petite taille sont solides avec une corne très dure.
La peau est fine, la crinière peu développée, la queue n'a souvent que quelques crins à sa base. Le toupet et les fanons sont souvent absents. Le poil est fin et soyeux.
Le pelage, très variée, présente souvent une nuance métallique caractéristique, dorée ou argentée. De nos jours, les couleurs les plus répandues sont le bai foncé et bai clair, l'isabelle foncé et l'isabelle clair, le noir, l'alezan et toutes les nuances d'alezan, plus rares sont le gris, le palomino clair et foncé et le crème.
Les allures de l'Akhal Téké sont amples, souples, élastiques, avec beaucoup d'impulsion et toutes confortables pour le cavalier. Le saut, quant à lui, est très technique, puissant et tendu.
La race est devenue mince et solide, adaptée à ces conditions très rudes, dans le désert, où les journées sont horriblement chaudes et les nuits sont très froides. Sa robustesse exceptionnelle est due, en grande partie, au style de vie rigoureux qui lui été imposé pendant plusieurs siècles.
Il a gardé au cours du temps des réflexes très sauvages. Une grande majorité des juments (environ 80 %) poulinent debout, et absorbent la poche des eaux au fur et à mesure de l'accouchement.
C'est un cheval très puissant, rapide, souple, endurant, avec une récupération rapide après l'effort. Il est intelligent, élégant, fin et il a une capacité d'apprentissage exceptionnelle.
Cheval de guerre et de désert, l'Akhal Téké ne ressemble à aucune autre race équine existante. Le mode d'élevage traditionnel, dans le milieu nomade, lui a donné un besoin de contact avec l'homme, où il développe souvent un lien étroit avec son soigneur, ce qui en fait le cheval d'un seul cavalier. Les méthodes traditionnelles de gestion des Turkmènes n'incluent pas la mise à l'écurie. Les animaux sont enveloppés dans du feutre, avec la tête qui dépasse et gardés attachés à des piquets. Leurs régimes se composent de maigres rations de luzerne séchée, d'orge et d'un peu de protéine animale.
Les poulains sont sevrés très tôt et entraînés dès 21 mois en vue des courses de yearlings. De nos jours, l'Akhal Téké est gardé selon des méthodes plus modernes, au pré la journée et à l'écurie la nuit. On ne les fait pas courir avant l'âge de 2 ou 3 ans, comme le Pur Sang. L'Akhal Téké préfère vivre dehors à l'année à condition d'avoir un abri pour se protéger de la météo.
La race est élevée au Turkménistan, son pays natal, mais aussi dans d'autres nombreux pays, dont la France, l'Allemagne et les États Unis. Il convient de citer des régions d'élevage qui ont influencé l'Akhal Téké, comme le Kopet Dag en Iran, la Péninsule de Manguistaou au Kazakhstan, ainsi que la Province d'Ahal et Serakhs au Turkménistan.