Avec le temps et de la patience, les moines parviendront à créer un cheval possédant une telle élégance qu'il finira par être surnommé « Cavallo della Madonna (cheval de la Madone) ».
Après l'ouverture du Stud-book en 1655 où il prit le nom d'Einsiedler, des croisements furent effectués pour développer la race. Pour ceci des étalons italiens, espagnols et des Frisons furent sélectionnés, malheureusement le résultat ne fut pas une grande réussite, ce qui provoqua la fermeture du Stud-book en 1784.
Malgré cet échec, une autre tentative fut faite au cours du XIXème siècle, avec une jument Anglo Normande et des étalons carrossier Yorkshire, ce qui finalement donna un très bon résultat. Par la suite, ce fut le Holstein qui sera ajouté au capital génétique de la race au moyen d'un apport de sang. Et enfin, au cours du XXème siècle, des gènes de Pur Sang français, suédois, allemand et irlandais seront introduits. Mais en 1945, l'Einsiedler n'aura plus de Stud-book, mais continuera son évolution par son absorption par le Cheval de Sport Suisse dans les années 1970.
Autrefois, seulement les chevaux qui étaient nés au couvent d'Einsiedeln (moins d'une dizaine par an) étaient considérés comme faisant partie de la race. C'est pour cette raison que de nos jours une fondation cherche à conserver les traces de cet incroyable cheval, en répertoriant tous les individus qui ont une filiation maternelle originaire de l'abbaye de Einsiedeln.
Même si elle continue à être élevée en Suisse, en France et aussi au Canada, l'effectif de la race est très faible, en effet, une demi-douzaine de poulains naît chaque année de ces juments tracées et on ne compte plus qu'une centaine de chevaux dans le cheptel.
Des efforts de préservation sont entreprit par la Suisse pour parvenir à répertorier toutes les lignées maternelles issues de l'abbaye de Einsiedeln depuis les années 2000.