Une structure très compliquée essentielle à la digestion du cheval |
Structure très compliquée, développée en se recourbant sur lui-même, le gros intestin, qui correspond à environ 60% du volume total, est composé du cæcum, du côlon ascendant, du côlon descendant et du rectum.
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Auteur | Claudie Quénéhen Ouadah © Reproduction Interdite |
Le gros intestin est composé du caecum, qui est une poche en cul de sac ayant pour rôle le tri des particules dont les plus grosses résident moins longtemps que celles inférieurs à 10 millimètres, du côlon ascendant, qui est un tube long et replié en quatre parties avec des diamètres qui diffèrent et où les aliments séjournent plutôt longtemps, et enfin, du côlon descendant et du rectum, qui sont des parties non fixées capables de se déplacer de manière importante.
Suivant la composition de la ration, le temps approximatif du transit total dans le gros colon est de 24 à 48 heures, en sachant qu'il se fait plus rapidement pour les aliments avec peu de fibres comme l'herbe de printemps.
Pour la dégradation des aliments, plus particulièrement des fibres, le gros intestin utilise de nombreux micro-organismes, dont le nombre et la composition est relatif à la nature de son alimentation. C'est à ce niveau que tout ce qui n'a pas été digéré précédemment, le sera ici par fermentation, comme les fibres composant les glucides pariétaux, mais également les « restes » d'amidon et de protéines, non digérés par l'intestin grêle, qui vont être digérés en acide gras volatils, absorbés pour ensuite fournir de l'énergie au cheval. Par contre, les acides aminés et les matières azotées présents dans le gros intestin seront peu valorisés, et pire, ils peuvent être transformés en ammoniaque, qui a forte dose, devient toxique et provoque différentes pathologies.
Zone d'absorption du phosphore et de la suppression de l'eau, le gros intestin est un organe qu'il est indispensable de considérer dans la ration quotidienne.
Les microbes présent dans le gros intestin sont particulièrement sensibles à la modification de la ration, car ils sont spécifiques de chaque aliment, c'est la raison pour laquelle il faut prévoir une période de transition lors de la modification de l'alimentation pour permettre à la flore microbienne de pouvoir s'adapter.
Le cheval est prédisposé aux coliques par constipation, à cause de la forme du côlon, il faut donc être prudent et éviter la surconsommation de paille.
Des risques d'acidose et des nuisances au niveau de la flore microbienne, qui implique une digestion moins performante, des coliques, des diarrhées, la fourbure et les myosites, peuvent se présenter à la suite de la dégradation de l'amidon en acide gras volatil. Il faut donc anticiper afin que les rations riches en amidon, comme les céréales, puissent rester le temps nécessaire dans l'intestin grêle de manière à ce que celui-ci puissent correctement procéder à la dégradation, en distribuant, par exemple, du foin avant les aliments concentrés et en répartissant les repas pour que les rations ne soient pas trop grandes.
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Auteur | Claudie Quénéhen Ouadah © Reproduction Interdite |
Le cheval - Édition Larousse 1983 - Par le Docteur Jacques Sylvestre et Nicole Agathe Rosier - 380 pages - Page 49,50 | |
Alimentation du cheval - Roger Wolter - France Agricole Editions 1999 - 478 pages - Page 49,50,51,52 | |
Wikipédia - Wikimedia Foundation Inc. - Encyclopédie libre - Site internet https://fr.wikipedia.org/wiki/Anatomie_du_cheval#Syst%C3%A8me_digestif | |
Institut français du cheval et de l'équitation (IFCE) - Établissement public à caractère administratif - SAUMUR - https://www.ifce.fr/ - Site internet https://equipedia.ifce.fr/elevage-et-entretien/alimentation/nutrition-et-ration/la-digestion.html |