Une population de chevaux Mongols élevée en Chine |
Si il a les mêmes origines que son homologue de Mongolie, le Mongol Chinois s'est différencié au fil temps, en évoluant dans un environnement qui lui est propre. Il s'agit donc d'une race aujourd'hui distincte, divisée en quatre types qui sont l'Abaga, le Baicha, l'Ujumqin et le Wushen.
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Auteur | Claudie Quénéhen Ouadah © Reproduction Interdite |
Élevé dans le Nord de la Chine actuelle depuis 4 000 ou 5 000 ans avant notre ère, il serait, selon une étude, le descendant du Cheval de Przewalski. Ce qui est certains, c'est qu'il est issu de nombreuses lignées génétiquement très proche du cheval mongol de Mongolie.
Au VIIIème siècle, le cheval Mongol, était souvent croisé lorsqu'il était offert, car ce dernier n'était pas très populaire à cette époque, en effet, on lui préférait largement un cheval plus grand et plus noble, comme ceux de Perse ou d'Asie Centrale. Si l'on se réfère aux oeuvres produites sous les Yuan et les Ming, cela en sera tout autre du XIIIème siècle au XVIème siècle, où il sera intégré à la culture chinoise. C'est à ce moment que le commerce entre la Chine et la Mongolie va prendre de l'essor, dont celui du cheval Mongol, qui va souvent être échangé contre, notamment de la soie et du satin.
A partir de 1910, période qui suit l'indépendance de la Mongolie-Extérieure, le cheval Mongol va petit à petit migrer vers des provinces voisines, il est donc probable que la séparation des deux races est récente, datant sans doute d'environ 100 ans.
Resté populaire pendant de longues années, où l'effectif atteint 1,7 millions d'individus en 1982, il finira par diminuer à cause de la généralisation de la mécanisation, mais aussi par la réduction des zones de pâtures. Ainsi en 2005, le Mongol Chinois a perdu plus de la moitié de sa population, et ce déclin progresse lentement d'année en année. Symbole d'une tradition, la race a été mise sous surveillance, même si elle n'est pas considérée comme en danger d'extinction.
Solide et endurant, ce cheval des steppes, robuste et frugale, qui a un bon tempérament, mais est parfois capricieux, a une taille au garrot comprise entre 1,21 mètre et 1,42 mètre pour un poids qui avoisine les 330 kilogrammes.
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Auteur | Claudie Quénéhen Ouadah © Reproduction Interdite |
La couleur de sa robe est généralement alezane, baie ou noire, mais d'autres sont possibles, comme le blanc, dans de très rares cas.
Sa tête plutôt lourde présente un profil rectiligne avec un front large, des naseaux ouverts, des yeux saillants et des oreilles longues, son encolure courte est musclée, sa poitrine est profonde, ses épaules assez inclinées sont musclées, son garrot est peu saillant, son dos très solide est droit, sa croupe longue est inclinée, ses membres forts sont solides et ses sabots sont solides.
Le Mongol Chinois peut supporter des variations de température allant de -50°C à 35°C.
Race possédant une endurance remarquable sur de longues distances, le Mongol Chinois peut porter une charge allant de 960 à 1 440 kilogrammes sur le dos. La vitesse moyenne de l'adulte est de 13,10 mètres par seconde pour 15 kilomètre. Les chevaux de course font 28 à 30 kilomètres en 35 ou 40 minutes.
Souvent élevé à l'état semi-sauvage en Chine, le Mongol Chinois est majoritairement présent dans la Mongolie Intérieure. On le trouve notamment dans la province de Heilongjiang, de Gansu et de Qinghai, ainsi que dans la zone de Xinjiang.
Les animaux n'ont pas libre accès à l'eau. Le système nomade prévaut dans les zones pastorales, tandis que le système transhumant est prédominant dans les zones rurales.
Il est utilisé pour le transport, sous la selle, mais aussi pour la production de lait et de viande.
AuteurAu cours de son évolution, ces quelques 3 dates ont marqué l'histoire du Mongol Chinois.
Il y a 2 relevés disponibles pour cette section, dont vous trouverez le détail ci-dessous.
1982 | 1 700 000 |
2005 | 50 000 |
Toutes les races du monde - Édition Delachaux et Niestlé 2014 - Par Élise Rousseau et Yann Le Bris - 543 pages - Page 364 | |
Mason's World Encyclopedia of Livestock Breeds and Breeding - Édition 2002 - 2016 - 380 pages - 1107 - Par Valérie Porter - Page 452 | |
International Encyclopedia of Horse Breeds - Édition 1986 - 2007 - Par University of Oklahoma Press - 486 pages - Page 126 | |
Livestock Breeds of China - Food and Agriculture Organization - 1984 | |
Wikipédia - Wikimedia Foundation Inc. - Encyclopédie libre - Site internet https://fr.wikipedia.org/wiki/Mongol_chinois | |
Fichier PDFhttps://www.animbiosci.org/upload/pdf/21-236.pdf | |
GeoNames - Base de données géographiques - https://www.geonames.org - Site internet https://www.geonames.org/countries/CN/china.html |