Un enrênement qui limite le niveau de relèvement de l'encolure |
Également nommées rênes coulissantes, les rênes allemandes sont beaucoup plus longues que les rênes classiques, et ceci, afin de pouvoir être fixée à la sangle pour ensuite passer par les anneaux du mors et remonter remontent dans les mains du cavalier. Son attache fixe est localisée au niveau du poitrail et parfois de chaque côté de la selle. Ainsi, les rênes allemandes peuvent coulisser dans les anneaux du mors, lorsque le cavalier modifie la longueur de ces dernières, soit lorsque le cheval bouge la tête.
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Auteur | Claudie Quénéhen Ouadah © Reproduction Interdite |
Quand elles sont bien posées, elles donnent le niveau de relèvement maximal de l'encolure du cheval ainsi que la hauteur que sa tête ne doit jamais dépasser. Contrairement aux rênes classiques, elles ne sont pas « ajustées » comme on l'entend généralement, elles sont tendues uniquement si le cheval relève l'encolure au dessus du point choisi par le cavalier. Toutefois, l'angle formé par la tête et l'encolure doit rester parfaitement ouvert, car les rênes allemandes ne sont pas conçues pour mettre le cheval en main.
La force qu'elles exercent sur la bouche est le résultat des deux forces orientées vers l'arrière des rênes, en fait, c'est une bissectrice entre la main du cavalier et le point d'attache au niveau de la sangle. Sur les barres, l'action appliquées à une tension multipliée par 1,5 par rapport à l'action normale de la main du cavalier. Permettant de corriger une position trop haute ou retournée de l'encolure, les rênes allemandes doivent réorienter l'encolure dans une direction correcte, sans la contrainte d'une place unique ce qui donne au cheval un minimum de liberté dans ses mouvements de tête, indispensable pour se plier, tourner ou regarder, par exemple.
Elles ne sont pas destinées à être employées constamment et lorsqu'elles deviennent inutiles, elles doivent être remplacées par les aides naturelles.
Les rênes allemandes ne sont pas là pour remplacer le travail délicat des mains sur les rênes, en assurant un contact permanent et intelligent avec la bouche du cheval. Elles doivent uniquement être employées dans le respecter de leur mode d'utilisation. En effet, trop de cavaliers ont tendance à avoir toujours les rênes allemandes sous tension, ce qui amène à l'encapuchonnement du cheval et à une perte de son engagement. Cela se traduit pas l'obtention d'un « placé » fictif qui entraîne un fonctionnement erroné du cheval, qui, tôt ou tard, aura un développement musculaire exagéré dans son avant main par rapport à son arrière-main.
Les rênes allemandes, sont considérées comme trop présentes dans les mains de certains cavaliers expérimentés, en effet, elles doivent être utilisées à des fins correctionnelles. Selon certains, comme elles permettent d'économiser beaucoup de temps dans le dressage, elles sont employées plus par paresse ou par l'incapacité du cavalier d'éduquer convenablement son cheval. Par ailleurs, nombreux sont ceux qui pensent qu'un cavalier expérimenté ne devrait pas monter constamment avec ce type d'enrênement.
En 2016, la Fédération Suisse des Sports Equestres à interdit l'utilisation de cet enrênement suite à la pression du public qui estime que la contrainte exercée est trop forte sur le cheval.
AuteurEtre cavalier du Galop 5 à 7 - Fédération Française d'Équitation - Manuel officiel de préparation aux brevets fédéraux - Éditions Charles Lavauzelle 1995 - Page 49 | |
Mon cheval au quotidien - Alimentation, soins, éducation, travail - Laurent Cresp et Caroline Le Franc - Editions Amphora 1998 - 255 pages - Page 172 | |
Technique et apprentissage du dressage - Kathy Amos Jacob - Editions Amphora 2000 - 159 pages - Page 48 | |
Wikipédia - Wikimedia Foundation Inc. - Encyclopédie libre - Site internet https://fr.wikipedia.org/wiki/Enr%C3%AAnement |