Toutefois la monte à califourchon était considérée comme peu féminine pour les gens de l'époque, mais aussi peu pratique, à cause des robes longues qu'elles portaient durant cette période. C'est pour cette raison que la monte en Amazone fut créée, c'est-à-dire, une monte où les deux jambes se situent du même côté. Mais au cours de l'antiquité, le nom amazone sera également connu pour désigner, dans la mythologie grecque, des guerrières féroces.
Initialement, les femmes vont utiliser des Sambues, qui sont des sortes de petits sièges conçus pour s'asseoir de coté et le cheval n'est pas guidé par la cavalière, mais par un homme à pied. Mais cette de selle ne permettait toujours pas la pratique d'une vrai équitation sportive, seule la monte à califourchon, par des cavalières intrépides et d'un certain rang, la rendait possible. On dit que Catherine de Médicis aurait fait modifier sa selle pour pouvoir chasser aux côtés de son mari, sans doute pour le surveiller.
La Sambue va être transformée, entre le XIVème et le XVIème siècle, au moyen de l'ajout d'une fourche fixe, et à partir de cette période, le début de l'indépendance des femmes à cheval va s'amorcer. La position de l'amazone va se modifier grâce à cette fourche qui lui permettait d'éviter de glisser sur gauche. Puis petit à petit, elle va progressivement tourner dans l'axe de l'encolure du cheval, ainsi les épaules de la cavalière vont s'orienter perpendiculairement à la colonne vertébrale du cheval.
Ensuite une deuxième fourche, qui sera conservées jusqu'aux années 1830, va être ajoutée à droite, ce qui va permettre une grande indépendance de la cavalière. Ce n'est qu'au cours de XIXème siècle que la solution la plus sécuritaire pour l'amazone fut trouvée avec l'ajout d'une autre fourche, qui va permettre de maintenir plus fortement la cuisse gauche, elle sera initialement fixe, puis ensuite visée dans l'arçon pour s'adapter, grâce au réglage de son inclinaison, à la cuisse de la cavalière.
C'est à partir de ce moment là que la monte en amazone va ouvrir toutes les portes de l'équitation aux femmes, jusqu'à leurs revendications pour l'égalité des sexes qui provoquera l'abandon de la « selle des dames ». Mais cette monte particulière, et d'un style incomparable, va attirer des cavaliers au cours des années 1970, où ils vont redécouvrir la noblesse de cette équitation réservées autrefois aux femmes nobles.